Philosophie (tronc commun)

Volume horaire : 4 heures en Terminale

Evaluation et coefficient au bac : examen écrit en juin de l’année de Terminale (coeff. 8)

Programme de Terminale

L’enseignement de la philosophie est lié à l’histoire de la République animée par les grands principes de la Révolution française, parmi lesquels le rôle dévolu au jugement individuel et la confiance accordée au pouvoir de la raison. Dans l’école de la République la valeur centrale du citoyen et de l’homme éclairé est bien celle de l’autonomie, à travers le développement de l’esprit critique, la liberté de jugement, la capacité à penser par soi-même

Cette mission, prise en charge par l’école, explique la place qu’occupe la philosophie et le fait que, dans le nouveau baccalauréat voulu par le ministre de l’éducation, l’enseignement de la philosophie soit maintenue dans le tronc commun

Portrait de groupe des Lumières par Anicet Charles Gabriel Lemonnier, Le Salon de Madame Geoffrin en 1755 (1814) 

Désormais, les filières ayant disparu du cursus lycéen, tous les élèves bénéficieront de quatre heures hebdomadaires de cours de philosophie ; cet enseignement commun est dispensé dans toutes les classes terminales et il est évalué, à l’examen du baccalauréat, par une épreuve écrite de quatre heures. 

Le jour de l’épreuve, l’élève choisira son sujet parmi trois proposés : deux sujets de dissertation et un sujet d’explication de texte.

La dissertation et l’explication de texte font donc l’objet d’un travail très poussé d’un point de vue méthodologique durant l’année scolaire pour permettre aux élèves qui découvrent la matière d’acquérir les compétences attendues (analyse rigoureuse du sujet, effort de problématisation, conduite ordonnée du raisonnement, bonne maîtrise de l’expression écrite, mobilisation d’une culture philosophique et d’une culture générale etc).

Rembrandt, Philosophe en méditation (1637), Musée du Louvre

De quoi se compose cet enseignement ?

Il s’agit d’un programme articulé autour de dix-sept notions, lesquelles sont ordonnées autour de trois champs de réflexion

L’existence humaine et la culture

La morale et la politique 

La connaissance.

Ces notions sont les suivantes : 

La conscience – L’inconscient – Le temps – Le bonheur – L’art

La technique – Le travail – Le langage

La justice – Le devoir – L’État – La liberté –

La nature – La religion

La raison – La science – La vérité

Chaque professeur dispose d’une pleine liberté pédagogique pour aborder ces notions selon les axes de réflexion qu’il se donne ; pour autant toutes ces notions sont examinées dans leurs dimensions essentielles

Le choix d’un enseignement basé sur des notions et non sur l’étude historique des courants de pensée ou des doctrines témoigne de l’esprit dans lequel la découverte de la philosophie est envisagée : pour paraphraser Kant, il s’agit non pas d’apprendre “la philosophie” (comme un objet d’étude historique) mais  bien d’apprendre “à philosopher” : si l’apprentissage des méthodes et l’assimilation des doctrines sont nécessaires, c’est bien comme un moyen pour les élèves de penser par eux-mêmes et d’être capables de forger leur propre jugement de façon critique. L’entrée dans la philosophie aide les élève à gagner en maturité et coïncide avec des questionnements bien légitimes en rapport, entre autres exemples, avec une question d’actualité, le questionnement du sens d’une découverte scientifique, la portée d’une modification juridique touchant une loi etc. 

David, La mort de Socrate (1787), Musée MET de New York

L’élève restera alors bien celui que l’on “élève”, lui donnant l’occasion de se mettre à distance de lui-même pour interroger le monde qui l’entoure, s’ouvrir à sa complexité sans se satisfaire des réponses toutes faites et toutes prêtes ; réaliser combien penser est stimulant et procure du plaisir. En effectuant ce mouvement de la pensée, l’élève renouera avec la superbe définition proposée en son temps par Socrate :

La vie authentiquement humaine, c’est la vie examinée.

L’équipe de philosophie

Page de la « Préparation au concours général de philosophie », par E. Bardos-Schlemmer

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