Sébastien Berujon

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Thèse à l’ESRF et Diamond (Oxfordshire)

Bien qu’inscrit à l’Université de Grenoble, celle ci est pour moi comme celle de Bourgogne ou de Strasbourg : j’en
collectionne les cartes d’étudiants mais je n’y ai jamais vraiment mis les pieds. Je bénéficie en fait d’un financement conjoint de l’ESRF (European Radiation Synchrotron Facility) et de l’installation synchrotron anglaise Diamond Light Source (Oxfordshire) ou j’y effectue alternativement mes recherches.
Mon sujet de thèse consiste à faire de la métrologie avec de la lumière synchrotron (rayons X durs). Plus précisément, je travaille sur le développement de méthodes d’imagerie, de caractérisation de faisceaux de rayons X et développe des optiques de meilleurs qualité. Ceci requiert principalement des connaissances en optique et imagerie, mais la complexité des lignes de lumières de synchrotrons et leur instrumentation requièrent des connaissances dans des domaines très variés de la physique, que j’ai en partie acquis à l’ENSPS.
La thèse était une possibilité après l’ENSPS, et elle fut un choix après l’expérience positive que j’ai pu avoir au cours de mon projet de fin d’étude ingénieur en laboratoire de recherche au LBNL.

Aujourd’hui le monde de la recherche me plait toujours beaucoup et j’envisage de continuer : sûrement mes excellentes conditions d’étude y
sont pour quelque chose, mais je crois que c’est aussi un travail assez particulier que l’on accroche ou non.

La formation ingénieur à l’ENSPS (maintenant TPS)

L’ENSPS est une école d’Ingénieurs, dépendante de l’Université de Strasbourg, recrutant sur le concours CCP, à vocation généraliste en Physique mais avec des options de spécialisation à choisir pour les deux derniers semestres.

Une part importante de la formation provient aussi de stages et de projets, souvent scientifiques, qui permettent de développer des aptitudes de travail en groupe et de présentation. Mais globalement, il faut admettre que l’école doit faire partie de celles les plus orientées R&D avec notamment la possibilité de passer un des masters recherches en parallèle. Qui dit école d’ingénieurs dit aussi forcement vie associative (ici aussi, loin des clichés de la télé) : celle-ci est une excellente manière de développer ses qualités humaines et relationnelles et surtout de profiter à fond de
ces années.

Prépa Jacam

Ma formation a véritablement débuté par les classes préparatoires de J.Amyot à Auxerre. Principalement, le but d’une prépa c’est apprendre à apprendre et comprendre. L’enseignement à ‘Jacam’ est je dirais d’au moins aussi bonne qualité qu’ailleurs, avec en plus des enseignants plus proches des élèves. La taille modeste de cette CPGE et son environnement sérieux mais convivial en font un très bon tremplin pour les écoles d’ingénieurs, tout en restant très loin des clichés horribles (et qui en deviennent même ridicules) des grandes prépas parisiennes régulièrement véhiculés par la télévision. Bien sur il y a des moments parfois plus galères (dont forcement les concours), mais finalement on ne se rappelle que des bons. L’internat de J.Amyot représente d’ailleurs à titre personnel une large part de ces très bons souvenirs : proposant de pouvoir étudier dans de bonnes conditions, c’est aussi l’endroit où on s’entraide et se fait des super amis.