L’exposé, enrichi de références à la philosophie et aux sciences humaines, se consacre au temps du deuil, qui éprouve et bouleverse, autant qu’il peut être une occasion de fortifier sa vie. Le deuil d’un proche permet de méditer sur notre finitude, et, par là, le rapport à la mort s’apaise, se construit. Avec l’anthropologue Françoise Zonabend, nous apprenons à « faire des morts des proches de loin ». Les rituels sociaux et les rites du souvenir initient une période nouvelle de l’existence. La vie fortifiée s’organise alors par un processus de subjectivité, une attention à qui l’on devient.
Rendre hommage au défunt rend plus vivant et invite à composer sa relation à lui selon des modalités spécifiques à s’inventer. Se pose ainsi la question d’adopter un art de vivre avec nos défunts, car les morts re-suscitent ; ils continuent à nous construire et à nous influencer.
Le thème de l’année : « La force de vivre » trouve un éclairage inédit sous l’angle du deuil.
Catherine BALLAY